Législatives : le « camp présidentiel » espère limiter la casse en Indre-et-Loire

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Avec 4 candidats qualifiés au 2nd tour des Législatives en Indre-et-Loire, le courant présidentiel incarné par l’union « Ensemble ! » sauve en partie les meubles dans notre département. L’espoir est bien là de pouvoir remporter plusieurs circonscriptions grâce notamment au barrage républicain.

Depuis 2017, l’Indre-et-Loire fait figure de bonne élève de la « Macronie » aux Législatives. Portés par la vague ayant suivie la première élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée, les candidats alors étiquetés « En Marche » avaient raflé pas moins de 4 circonscriptions sur les 5 du département.

Philippe Chalumeau sur la 1ere, Daniel Labaronne sur la 2e, Fabienne Colboc sur la 4e et enfin Sabine Thillaye sur la 5e avaient ainsi emporté l’élection (la 3e revenant à l’UDI Sophie Auconie). Un raz-de-marée qui laissait les autres mouvements politiques loin derrière. 5 ans plus tard, l’engouement était un peu retombé et alors qu’au niveau national, le camp présidentiel d’Emmanuel Macron n’obtenait qu’une majorité relative à l’Assemblée Nationale, en Indre-et-Loire, les centristes réussissaient néanmoins à conserver 4 sièges sur 5. Seul Philippe Chalumeau était battu à Tours par l’écologiste Charles Fournier. En revanche, Henri Alfandari emportait la 3e circonscription.

Ces résultats étaient néanmoins analysés de différente manière selon les circonscriptions. Sur la 5e, Sabine Thillaye avait « bénéficié » du barrage républicain face à la candidate RN qualifiée au 2nd tour face à elle. Les victoires de Daniel Labaronne et Fabienne Colboc étaient de leur côté plus vus comme un résultat de leur bon ancrage local et leur travail sur le terrain réalisé lors de leur premier mandat.

Cette année, la conjoncture nationale avec la forte poussée du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardela, proche de devenir pour la première fois majoritaire à l’Assemblée Nationale a semblé prendre le dessus sur les considérations locales.

Malgré tout, l’union « Ensemble ! » regroupant Renaissance, Horizons, Modem et UDI, résiste en Indre-et-Loire avec 4 candidats qualifiés pour le 2nd tour. Seule Fabienne Colboc, arrivée 3e et qualifiée initialement dans une triangulaire face au candidat du Nouveau Front Populaire Laurent Baumel et celui du Rassemblement National, Jean-François Bellanger, s’est désistée au nom du barrage républicain contre le RN.

A première vue « Ensemble ! » reste donc dans la course en Indre-et-Loire. Cependant ces qualifications sont en forme de trompe l’œil, car en 2 ans, le courant présidentiel a perdu de son aura dans le département également. Le camp centriste arrive en effet en tête sur une seule circonscription, la 3e avec Henri Alfandari. Le représentant du camp présidentiel a recueilli 32,87% des suffrages soit 449 voix de plus que le second, Jules Robin, candidat « parachuté » d’Eure-et-Loire, soutenu par le Rassemblement National et le parti d’Eric Ciotti.

Sur la 1ere, le candidat Benoist Pierre est en revanche distancé de 20 points par Charles Fournier (NFP). Sur la 2e, Daniel Labaronne (32,58%) est devancé par Corine Fougeron (35,08%). Quant à Sabine Thillaye, elle se place en 2e place (de peu devant la candidate du NFP) avec 26,75%. Un recul là encore par rapport à 2022, puisqu’elle était arrivée en tête du premier tour avec près de 30% des voix à l’époque.

Hormis sur la 1ere où le duel sera gauche contre centre, les candidats d’Ensemble ! seront donc à la lutte face au Rassemblement National dimanche prochain avec des scénarios qui se ressemblent. Daniel Labaronne, Henri Alfandari et Sabine Thillaye bénéficient en effet du retrait des candidats du Front Populaire qualifiés mais arrivés 3e qui se retirent pour faire barrage au RN. Ils devront capter un maximum de voix également sur les zones « urbaines » de leurs circonscriptions pour espérer l’emporter, les votes des communes rurales étant plus favorables au parti d’extrême-droite.  Les possibilités de victoire sont donc bien là, mais pour autant, elles ne devraient pas être triomphalistes. Au mieux, avec au moins deux circonscriptions gagnées, la casse pourrait être en partie sauvée en Indre-et-Loire, mais le sentiment de défaite politique et idéologique sera difficile à gommer avec une situation qui s’annonce inédite à tous les niveaux, en local comme en national.  

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